Nouvelles de la CSILC

Ce que nous avons fait jusqu’à présent en 2020! Aidez-nous à continuer de protéger les libertés civiles

La première moitié de 2020 a été très difficile compte tenu de l’impact de la pandémie, mais nous avons continué à travailler dur pour protéger nos libertés civiles. Ci-dessous, vous trouverez ce que nous avons accompli jusqu’à présent cette année, mais voici d’abord un aperçu de ce que nous prévoyons faire dans la seconde moitié de 2020:

  • Nous continuerons de protéger nos libertés civiles et nos droits humains contre la menace de la surveillance numérique en réponse à COVID-19, ainsi que les dangers croissants de la technologie de reconnaissance faciale.
  • Nous continuerons de lutter pour abolir les certificats de sécurité et mettre fin à la déportation vers la torture. Au cœur de cette action se trouve notre travail pour arrêter la déportation de Mohamed Harkat vers la torture.
  • Nous continuerons de surveiller la mise en œuvre de la Loi de 2017 sur la sécurité nationale (anciennement le projet de loi C-59), en particulier en ce qui concerne la surveillance de masse et l’immunité des employé.es du SCRS.
  • Nous continuerons de faire pression pour une responsabilisation et une transparence accrues de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), y compris la mise en place d’un mécanisme d’examen solide, efficace et indépendant.
  • Nous continuerons de plaider en faveur de l’abrogation de la liste d’interdiction de vol du Canada et de mettre fin à l’utilisation de la liste d’interdiction de vol des États-Unis par les transporteurs aériens au Canada pour les vols qui n’atterrissent pas ou ne survolent pas les États-Unis.
  • Nous continuerons d’exiger la justice pour le Dr Hassan Diab et la réforme de la loi sur l’extradition.
  • Nous continuerons de faire pression sur les législateurs et législatrices afin de protéger nos libertés civiles contre les effets négatifs de la sécurité nationale et de la «guerre contre le terrorisme», ain pour tenir informé.es nos lecteurs et lectrices, et nos 47 organisations membres via la Revue de l’actualité.

Aidez-nous à atteindre nos objectifs!


Ce que nous avons fait de janvier à juillet 2020!

Fighting COVID-19: Seven Principles to Protect Our Privacy COVID-19 et surveillance digitale

  • Nous avons co-écrit une déclaration énumérant nos sept principes, lancé une campagne de rédaction de lettres et créé une vidéo pour protéger nos droits face à la possible utilisation de la surveillance digitale en réponse à COVID.
  • Nous avons discuté de nos principes avec le ministre de la Justice.
  • Nous avons aidé à rédiger une lettre appelant le gouvernement fédéral à retarder le lancement d’une application nationale de recherche des contacts, car le commissaire à la protection de la vie privée devrait d’abord l’examiner. La sortie de l’application a été reportée.
  • Nous avons participé à un panel sur les pandémies et les libertés civiles.
  • Nous avons ajouté notre voix à 300 organisations et individus pour appeler tous les niveaux de gouvernement à renforcer l’examen des droits humains en période de pandémie.

Lettre au ministre de la Sécurité publique: Interdisez la reconnaissance faciale

La CSILC, 30 autres organisations et 46 individus, tous actifs dans la protection de la vie privée, des droits humains et des libertés civiles, ont lancé un appel au gouvernement fédéral pour qu’il interdise le recours à la surveillance par reconnaissance faciale par les forces policières et les agences de renseignement fédérales dont la GRC.
La surveillance par reconnaissance faciale est invasive et inexacte. Cette technologie non réglementée menace les droits fondamentaux des Canadien.nes.
Lisez la lettre complète, adressée au ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, et voyez la liste des signataires ici.

Nous avons besoin de votre aide pour continuer à protéger les droits humains et libertés civiles!

Yasser Albaz est enfin de retour au Canada!
Le Canadien Yasser Albaz a passé 16 mois dans une prison égyptienne sans accusation et dans des conditions horribles. Aux côtés de sa fille, de sa femme, de nombreux sympathisants, du NCCM et d’Amnistie internationale, la CSILC a fait campagne pour son retour au pays. Notre coordonnateur national, Tim McSorley, a pris la parole lors d’une conférence de presse avant la visite du ministre des Affaires étrangères en Égypte et lors d’un récent rassemblement devant le bureau du Premier ministre.

Arrêtez la déportation vers la torture de Moe Harkat!

Nous avons poursuivi notre plaidoyer pour les droits et la vie de Mohamed Harkat:
  • Nous avons envoyé une lettre au ministre de la Sécurité publique pour qu’il laisse Moe rester au Canada et avons manifesté à son bureau.
  • 4 000 lettres supplémentaires ont été envoyées au ministre.
  • Nous avons rencontré le député Paul Manly et le personnel du caucus du Parti vert, ce qui a mené à une lettre au ministre de la Sécurité publique.
  • Nous avons fait une présentation sur les certificats de sécurité et l’interdiction de territoire à l’Université de Windsor.

Criminalisation de la dissidence
  • Nous avons co-organisé et animé un lancement de livre sur le ciblage des groupes anti-pauvreté par les agences de sécurité nationale dans les années 60 et 70, qui a été diffusé en direct.
  • Nous avons publié une déclaration condamnant l’invasion par la GRC du territoire de Wet’suwet’en, le recours à des préoccupations de sécurité nationale pour criminaliser les défenseurs des terres et la suppression de la liberté de la presse.
Notre Revue de l’actualité
Nous continuons de publier notre Revue de l’actualité bimensuelle, que vous recevez tous et toutes, et qui est distribuée à des milliers de personnes toutes les deux semaines. Consultez les archives de la Revue de l’actualité si vous avez manqué certains de nos problèmes. Si vous connaissez des personnes intéressées par la sécurité nationale et / ou les droits de l’homme,envoyez-leur une invitation à vous inscrire!

Appuyez-notre travail sur Patreon et recevez des récompenses!

Notre travail parlementaire
  • Nous avons surveillé la mise en œuvre de la Loi de 2017 sur la sécurité nationale (C-59).
  • Nous avons fait pression et élaboré une stratégie autour du projet de loi C-3, qui créerait un organisme d’examen indépendant pour l’ASFC.
  • Nous avons eu plusieurs réunions avec des législateurs et législatrices, dont le directeur des politiques du ministre de la Sécurité publique.
  • Nous avons été invité.es à rencontrer le Comité de parlementaires sur la sécurité nationale et le renseignement.
  • Avec d’autres groupes, nous avons envoyé une lettre au Premier ministre et déposé des demandes d’accès à l’information concernant le retour des Canadien.nes détenu.es dans le nord-est de la Syrie.
… et plus encore!
  • Le livre du Big Data Surveillance Project, dont nous avons rédigé un chapitre, sortira à l’automne 2020 et nous contribuons aux plans de la conférence finale du projet, qui se tiendra à Ottawa en 2021.
  • Nous avons participé à la campagne du Carré Vert pour marquer l’anniversaire de l’attaque contre le Centre culturel Islamique de Québec.
  • Nous avons participé à trois tables rondes avec le personnel du Commissariat à la protection de la vie privée du Canada.
  • Nous avons présenté au Groupe consultatif sur la transparence de la sécurité nationale.
  • Nous sommes en contact régulier avec l’Office de surveillance des activités en matière de sécurité nationale et de renseignement.
  • Nous avons accordé plusieurs entrevues aux médias.
  • Nos comptes sur les réseaux sociaux et nos diffusions en direct ont atteint des dizaines de milliers de gens.

Si vous pensez que notre travail est important, svp soutenez la CSILC!

Nous ne recevons aucun financement des gouvernements fédéral, provinciaux ou municipaux, ni des partis politiques, votre soutien est donc essentiel à notre travail.

Nous comptons sur vous.

Merci de votre soutien dans la protection des libertés civiles!

— Anne & Tim

PS: Pour savoir ce que nous faisions durant la seconde moitié de 2019, cliquez ici!

PPS: Pour savoir ce que nous avons fait depuis la création de la CSILC en 2002, visitez la page Réalisations et acquis!

Le gouvernement canadien doit interdire l’utilisation de la reconnaissance faciale par les forces policières et les agences de renseignement fédérales

Le groupe de 77 défenseurs de la vie privée, des droits humains et des libertés civiles appelle le ministre de la Sécurité publique, Bill Blair, à agir.

8 juillet 2020, Ottawa – Le gouvernement canadien doit interdire immédiatement l’utilisation de la surveillance par reconnaissance faciale pour toutes les agences fédérales de police et de renseignement, selon un groupe de 31 organisations canadiennes et internationales ainsi que 46 individus actifs dans la protection de la vie privée, des droits de la personne et des libertés civiles. La demande incluse dans une lettre ouverte a été envoyée ce matin au ministre de la Sécurité publique, Bill Blair.

La lettre complète et la liste des signataires sont en ligne, en anglais seulement, à iclmg.ca/facial-recognition-letter.

«La surveillance par reconnaissance faciale est invasive et inexacte. Cette technologie non réglementée constitue une menace pour les droits fondamentaux des personnes résidant au Canada », a déclaré Tim McSorley, coordonnateur national de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles (CSILC) qui, avec OpenMedia, a lancé la campagne.

Des études ont montré la disparité raciale dans la reconnaissance faciale, les principales technologies identifiant à tort les visages noirs, asiatiques et autochtones 10 à 100 fois plus souvent que les visages blancs. Comme le souligne la lettre, à un moment où la population fait pression pour lutter contre le racisme systémique au sein de la police, l’adoption d’une technologie connue pour ses biais raciaux est un pas dans la mauvaise direction.

Cependant, même si ces biais étaient corrigés, les dangers que la surveillance par reconnaissance faciale posent pour nos droits persisteraient. «Le recours à la surveillance par reconnaissance faciale porte atteinte à nos libertés d’association, de réunion, d’expression et de mouvement, ainsi qu’au droit à la vie privée et à la protection contre les fouilles, les perquisitions et les saisies abusives», a déclaré McSorley.

Les lois actuelles du Canada sur la protection des renseignements personnels ne réglementent pas la biométrie, y compris la reconnaissance faciale, permettant à la technologie d’être adoptée par les forces policières à travers le pays sans surveillance ni règles claires. Par exemple, la GRC a utilisé la technologie très controversée de reconnaissance faciale Clearview AI sans consulter le commissaire à la protection de la vie privée ni publier une évaluation de son impact sur la vie privée. La police fédérale est allée jusqu’à nier publiquement son utilisation de la technologie Clearview AI, alors qu’elle l’utilisait depuis plusieurs mois.

Parallèlement à l’interdiction de l’utilisation de la surveillance par reconnaissance faciale par les forces de l’ordre et les services de renseignement au niveau fédéral, les signataires demandent également au gouvernement de:

  • Lancer une consultation publique sur tous les aspects de la technologie de reconnaissance faciale au Canada;
  • Établir des politiques et des lois claires et transparentes réglementant l’utilisation de la reconnaissance faciale au Canada, y compris des réformes de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE) et la Loi sur la protection des renseignements personnels (LPRP).

Même avec une interdiction de l’utilisation de la reconnaissance faciale par les agences fédérales de police et de renseignement, il sera également crucial d’établir des limites autour d’autres utilisations de la reconnaissance faciale, et ce, à tous les niveaux de gouvernement. Par exemple, les provinces et les municipalités doivent agir pour mettre fin à l’utilisation de la reconnaissance faciale par les forces de police locales et régionales.

D’autres juridictions reconnaissent les dangers de la technologie de reconnaissance faciale, plusieurs villes américaines ayant interdit son utilisation par les forces policières. Même les entreprises qui produisent la technologie ont été forcées de reconnaître sa nature dangereuse, et plusieurs ont cessé de la vendre aux forces de police. Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada enquête sur l’utilisation par la GRC de la technologie de reconnaissance faciale, et OpenMedia a lancé une pétition demandant l’interdiction à l’échelle nationale de l’utilisation par les forces policières de la surveillance par reconnaissance faciale.

«Le gouvernement fédéral a la possibilité d’être un chef de file dans ce dossier en adoptant une position ferme sur la surveillance par reconnaissance faciale. Le ministre Blair doit promulguer une interdiction de son utilisation maintenant, avant qu’elle ne fasse encore plus de dommages», a déclaré Laura Tribe, directrice exécutive d’OpenMedia.

 

Surveillance digitale et COVID-19 au Canada

La Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles (CSILC) a rejoint un groupe d’expert.es en protection de la vie privée et d’organisations de la société civile afin de publier un ensemble de principes pour protéger les droits et la vie privée des personnes au Canada tout au long de la lutte contre la COVID-19. Les principes arrivent à un moment critique : Google et Apple se sont engagés à suivre l’exposition à la COVID-19 via les systèmes d’exploitation de téléphones portables; l’Alberta a annoncé son intention d’utiliser le suivi des téléphones cellulaires pour surveiller le respect de la quarantaine pendant la pandémie et le Premier ministre Justin Trudeau a confirmé que «toutes les options sont sur la table».

Tim McSorley, coordonnateur national de la CSILC, a déclaré: «Le Canada fait face à une crise sanitaire sans précédent qui nécessite des mesures sans précédent pour aplanir la courbe et arrêter la propagation de la COVID-19. Dans la poursuite de cet objectif important, nous exhortons les responsables canadien.nes, à tous les niveaux, à faire preuve de retenue autour des activités de surveillance qui portent atteinte à nos droits les plus fondamentaux, notamment la vie privée, la liberté de réunion et la liberté de mouvement.

«Comme nous l’avons vu dans d’autres contextes, en particulier entourant la soi-disant guerre au terrorisme, en temps de crise, de nouveaux pouvoirs de surveillance censés être ciblés et temporaires peuvent devenir généralisés et permanents. Tout pouvoir doit contenir explicitement une date limite et une supervision publique, et il est essentiel que toute surveillance liée à la santé soit séparée des activités policières et de renseignement.»

La lettre exhorte le gouvernement du Canada à suivre ces sept principes lorsqu’il envisage tout type de surveillance numérique ou collecte de données renforcées :

  1. Prioriser les approches qui ne nécessitent aucune surveillance ou collecte de données pour encourager les gens à rester à la maison;
  2. Procédure régulière pour l’adoption de nouveaux pouvoirs;
  3. Favoriser le consentement dans toutes les initiatives de partage de données;
  4. Imposer des limites strictes à la collecte et à la conservation des données;
  5. Imposer des limites strictes à l’utilisation et à la divulgation;
  6. Supervision, transparence et responsabilité;
  7. Les efforts de surveillance liés à la COVID-19 ne doivent pas relever du domaine de la sécurité, des forces de l’ordre ou des services de renseignement.

La déclaration commune a été signée par:
Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles (CSILC)
OpenMedia
B.C. Civil Liberties Association (BCCLA)
BC Freedom of Information and Privacy Association (FIPA)
Samuelson-Glushko Canadian Internet Policy & Public Interest Clinic (CIPPIC)

Lire la déclaration complète (en anglais seulement)

Lire le communiqué de presse (en anglais seulement)

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