Nouvelles de la CSILC

Communiqué: La loi C-51 est adoptée mais de sérieuses préoccupations en matière de droits humains persistent

Depuis le dépôt du Projet de loi C-51 au Parlement en janvier dernier, les principales organisations de droits humains au Canada n’ont cessé de réclamer son retrait. La Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles, Amnistie Internationale, la British Columbia Civil Liberties Association, l’Association canadienne des libertés civiles, la Canadian Muslim Lawyers Association, la Ligue des Droits et Libertés et le Conseil national des Musulmans canadiens ont affirmé que les lacunes dans le C-51 en matière de droits humais sont tellement nombreuses et sérieuses que le Projet de loi doit être retiré dans son ensemble. Nous estimons plutôt que toute réforme des lois gouvernant la sécurité nationale doit, en premier lieu, être justifiée de manière convaincante, puis par la suite mise en œuvre dans le plus grand respect de la Charte des droits et libertés et des obligations internationales du Canada sur le plan des droits de la personne.

À notre grande déception, C-51 a été récemment adopté et fait maintenant partie des lois. Mais la bataille n’est pas encore terminée. L’enjeu est trop important. Au cours des derniers mois, et au fur et à mesure que les Canadiens et Canadiennes prenaient connaissance du contenu de C-51 et des menaces qu’il pose envers les droits et les libertés fondamentales, nous avons noté une augmentation des préoccupations et de l’opposition du public envers C-51.

Maintenant qu’elle est adoptée et si nous voulons que la Loi Anti-terroriste 2015 soit abrogée, il est essentiel que les Canadiens et Canadiennes continuent au cours des prochains mois à avoir des conversations sur la sécurité, les droits humains et les libertés fondamentales —-  des conversations avec ceux et celles qui tenteront de se faire élire au cours de l’élection fédérale de l’automne. Jusqu’à date, nous croyons que le gouvernement n’a jamais démontré la nécessité de C-51 au-delà de l’assertion qu’il a « besoin » de pouvoirs additionnels pour protéger la sécurité publique. Mais il n’a pas expliqué pourquoi l’agence de renseignement du Canada a besoin de pouvoirs exceptionnels d’interruption. Il n’a présenté aucun argument crédible pour justifier un régime aussi vaste, opaque et irresponsable de partage d’information, comme cette loi le stipule, au sein de l’ensemble la fonction publique. Et, il n’a fourni aucune preuve que les listes d’interdiction de vol, avec un droit d’appel sans équité de procédure, amélioreraient la sécurité aérienne et celle du public.

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Communiqué : Nouvelle direction à la CSILC, Monia Mazigh

o-MONIA-HIJAB-facebookOttawa – La Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles (CSILC) est heureuse d’annoncer la nomination de Monia Mazigh au poste de Coordonatrice nationale. La docteure Mazigh est une universitaire, auteure et défenseure des droits de la personne bien connue dans le milieu politique.

La CSILC, créée dans la foulée des attentats terroristes de septembre 2001 aux Etats-Unis, est une coalition nationale qui regroupe 43 ONG, syndicats, associations professionnelles, groupes confessionnels, organisations environnementales, de protection des droits humains et des libertés civiles, ainsi que des groupes représentant des communautés immigrantes et réfugiées au Canada. Dans le contexte de la soi-disant « guerre au terrorisme », le mandat de la CSILC est de défendre la primauté du droit et de promouvoir le respect des libertés civiles et des droits de la personne énoncés dans la Charte canadienne des droits et libertés, les lois fédérales et provinciales ainsi que les instruments internationaux relatifs aux droits humains.

Au cours des derniers mois la CSILC a joué un rôle de premier plan en opposition au projet de loi C-51 adopté par le Sénat le 9 juin dernier en dépit de la forte opposition publique provenant de tous les secteurs de la société canadienne.

« Forte de son expérience personnelle et de sa maîtrise des enjeux et des politiques en matière de sécurité nationale, Monia Mazigh est bien placée pour diriger les efforts de la CSILC au cours des mois à venir en faveur de l’abrogation de la nouvelle loi et de la mise en place d’un mécanisme rigoureux de surveillance des agences de sécurité nationale » a déclaré Dominique Peschard, co-président de la coalition.

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Notre soumission à l’ONU pour l’examen de la conformité du Canada avec le Pacte sur les droits civils et politiques

Droits-de-lhomme-La conformité du Canada avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) sera examiné par le Comité des droits de l’homme (CDH) cet été. La CSILC a envoyé un mémoire à Genève indiquant nos préoccupations et les contraventions du Canada se rapportant au PIDCP, y compris celles concernant la Loi antiterroriste de 2001, la liste d’interdiction de vol, les certificats de sécurité, les commissions Arar et Iacobucci, le CSTC, le projet de loi C51, le projet de loi C-44, et le projet de loi du budget et la tendance alarmante de l’utilisation grandissante de pouvoirs ministériels discrétionnaires et de preuves secrètes en cour.

Résumé de la soumission

La CSILC a examiné la liste des problématiques émise par le CDH en octobre 2014 relative au sixième rapport du Canada, et soutient que certaines lois, politiques et pratiques, en ce qui concerne ces questions, contreviennent à plusieurs dispositions du Pacte international; ces contraventions sont énoncées ci-dessous. En particulier, nous devons souligner l’introduction récente du projet de loi canadien C-51 qui a étendu ces infractions d’une manière des plus significatives et sérieuses.

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