L’Assemblée générale automne 2024 de la CSILC aura lieu le 7 novembre.
Assemblée des membres de la CSILC Automne 2024 Quand : 7 novembre 2024, 9h45 – 16h00 En personne : Association canadienne des professeures et professeurs d’université, 2705 Queensview Drive, Ottawa, Ontario K2B 8K2 Via Zoom :https://us02web.zoom.us/j/89468022908?pwd=kzraekP5zDKpZhhAAyZFWqeOxZZK2j.1 (détails pour connecter via téléphone à la fin de ce message)
Tout les membres sont invités à participer. L’inscription pour participer en personne est maintenant terminée, mais vous êtes invités à participer en ligne via Zoom.
Pour télécharger les documents pour l’assemblée, cliquer les liens ci-dessous:
Nous avons hâte de vous voir (virtuellement et en personne ) le 7 novembre !
Les points clés de la réunion incluent:
Une mise à jour de notre travail sur l’ingérence étrangère (projet de loi C-70), la loi sur les préjudices en ligne (projet de loi C-63) et l’examen de la GRC et de l’ASFC (projet de loi C-20);
L’impact des mesures antiterroristes sur l’assistance internationale et la mise en œuvre du nouveau régime d’autorisation, avec invitée spéciale Asma Faizi, avocate et présidente du Afghan Women’s Organization;
La répression du soutien aux droits de l’homme des Palestinien.ne.s au Canada, avec présentation par Khaled Al-Qazzaz du Conseil canadien des affaires publiques musulmanes;
Défendre les libertés civiles à l’ère de la sécurité nationale et de la guerre au terrorisme : Publication du 20e anniversaire de la CSILC.
Quelques notes pour la réunion :
Si vous participez en personne, nous fournirons des boissons, des collations et un déjeuner.
Pour nous aider à couvrir les coûts, nous demandons à nouveau une contribution de 20 $ par participant. Les contributions peuvent être envoyées par virement électronique après l’inscription à national.coordination@iclmg.ca.
L’ACPPU dispose d’un parking réservé et il y a du parking dans la rue, mais nous encourageons également ceux et celles qui le peuvent à prendre les transports en commun
N’hésitez pas de nous contacter si vous avez des questions.
Le 29 janvier 2018 marquait le premier anniversaire de l’attentat contre la mosquée de Québec qui a tué six hommes et blessé 19 personnes. La CSILC s’engage à combattre l’islamophobie, à la fois cause et conséquence des fondements et de la mise en oeuvre racistes de la sécurité nationale.
Malgré de nombreux incidents haineux rapportés dans les médias l’année dernière, ainsi que le caractère manifestement islamophobe du massacre du 29 janvier 2017, beaucoup de gens semblent penser que l’islamophobie n’est pas réelle, et que le mot a été créé récemment pour étouffer la liberté d’expression et la critique de l’Islam. Nous savons que cela est faux et que cette croyance est une tentative de détourner l’attention des attaques très réelles contre les Musulman.es.
D’autres savent que l’islamophobie est réelle, mais ignorent comment la combattre. Voici donc une liste de ressources (non exhaustive et la majorité en anglais malheureusement – si vous avez des ressources francophones, faites-nous signe!) qui peuvent vous aider à mieux comprendre et/ou montrer aux autres ce qu’est l’islamophobie et comment la combattre. N’hésitez pas à les utiliser et à les partager dans vos réseaux!
LE MÉMOIRE SUR L’ISLAMOPHOBIE AU CANADA EN 2017 DU CENTRE CULTUREL NOOR
Ce mémoire a été soumis par le Centre culturel Noor au Comité parlementaire du Patrimoine, pour ses audiences sur la motion M103 sur l’islamophobie au Canada. La CSILC soutient ce mémoire et vous suggère fortement de le lire et de le partager dans vos réseaux. http://www.noorculturalcentre.ca/?p=16629
… nous avons une faveur à vous demander. À la CSILC, nous travaillons sans relâche afin de protéger et promouvoir les droits humains et les libertés civiles dans le contexte de la soi-disant “guerre au terrorisme” au Canada. Nous ne recevons aucune aide financière des gouvernements municipaux, provinciaux et fédéral, ni d’aucun parti politique.
Vous pouvez devenir notre mécène sur Patreon et recevoir des récompenses en échange de votre soutien. Vous pouvez donner aussi peu que 1$ par mois (c’est seulement 12$ par année!) et vous pouvez vous désabonner en tout temps. Tout don nous aidera à poursuivre notre travail.
Vous pouvez également faire un don unique ou donner mensuellement par Paypal en cliquant sur le bouton ci-dessous. Vous hésitez à donner? Consulter la page sur nos nombreuses Réalisations et Acquis depuis 2002. Merci de votre générosité!
Par Nathalie Drouin – Omar Khadr a 30 ans aujourd’hui. Combien d’années devra-t-il patienter encore avant que notre gouvernement ne lui offre enfin des excuses officielles assorties d’une compensation pour les fautes commises à son endroit et qui l’ont privé de ses droits les plus élémentaires?
Nous avons une dette collective envers ce jeune homme, un citoyen canadien à part entière que l’on a laissé croupir à Guantanamo pendant 10 ans et qui a subi des sévices, abandons et dénis de justice à répétition depuis 15 ans, à l’encontre des conventions de droit internationales dont notre pays est signataire. L’histoire d’Omar est une véritable disgrâce pour le Canada qui se targue d’être le champion des droits de la personne et, surtout, des droits des enfants.
Voici un rappel des faits en 15 points.
Omar Khadr est né à Toronto, le 19 septembre 1986. À 15 ans, son père le laisse dans un camp en Afghanistan avec la promesse de revenir le chercher. Il ne l’a jamais fait.
Peu après, le camp est bombardé par l’armée américaine. Omar est le seul survivant.
Pendant l’attaque, il est atteint par deux tirs qui lui infligent de graves blessures au dos, faisant éclater son épaule demeurée partiellement paralysée. Les éclats d’obus lui font perdre l’usage d’un œil et limitent sa vision dans l’autre.
Alors qu’il est inconscient, on le transfère dans un hôpital du tristement célèbre centre de détention américain de Bagram, en Afghanistan où il demeure inconscient pendant sept jours.
Dès son réveil, l’adolescent est battu, torturé par quasi-noyade et menacé par des chiens agressifs. Sa tête est enfouie dans une cagoule, attachée si serrée qu’il a de la difficulté à respirer, ce qui le fait paniquer et s’évanouir.
Le sergent Joshua Claus, principal interrogateur d’Omar à Bagram, a reconnu l’avoir questionné de 20 à 25 fois en trois mois, au cours de séances qui pouvaient durer six heures et au cours desquelles il était privé de médicaments et de sommeil.
Le sergent Claus sera plus tard inculpé pour la mort d’un prisonnier et pour en avoir blessé gravement deux autres avec les mêmes méthodes d’interrogation infligées à Omar, mais sa peine de six mois de prison sera suspendue en échange d’un témoignage contre Omar Khadr.
Omar Khadr a 15 ans lorsqu’il arrive à la prison de Guantanamo. Il y passera 10 ans pendant lesquels les mauvais traitements se poursuivront.
À Guantanamo, Omar est maintenu en isolement prolongé, torturé et violenté. Alors que tous les autres enfants sont gardés dans des baraquements spéciaux et scolarisés, Omar est le seul mineur à être détenu avec les adultes, sans accès à l’éducation ni à d’autres moyens de réadaptation.
Le Canada n’a rien fait pour rapatrier Omar Khadr. Malgré trois jugements de la Cour suprême du Canada en sa faveur, il a été le dernier détenu occidental à quitter Guantanamo.
Selon la Convention contre la torture, la Convention relative aux droits des enfants et la Convention de Vienne sur les relations consulaires, Omar Khadr avait droit à diverses protections qui lui ont toutes été refusées. En tant que signataire, le Canada a l’obligation d’exiger que ces protections soient accordées à tous ses ressortissants ; pourtant rien n’a été fait pour protéger Omar, ce qui est d’autant plus déplorable qu’il s’agissait d’un enfant de 15 ans.
Le procès militaire d’Omar Khadr s’ouvre en août 2010 alors qu’il a 24 ans. Une entente relative au plaidoyer de culpabilité est négociée : huit années de prison, dont une à purger à Guantanamo et sept autres au Canada où il sera admissible à une libération conditionnelle, conformément aux lois canadiennes. Sans cette entente, Omar était passible d’une peine d’emprisonnement de 40 ans.
Les jurés n’ont jamais eu accès à la vidéo où on voit Omar en pleurs, couché sur le plancher de sa cellule, demandant à voir sa mère pendant que les agents du service de renseignements et de la CIA l’interrogent. Le jury n’a pas été informé non plus des traitements sadiques qu’il a subis, ni du fait qu’il ait passé la majeure partie de son incarcération à Guantanamo en isolement.
Le 7 mai 2015, après 13 ans d’incarcération, Omar obtient enfin sa libération conditionnelle. Les Canadiens, stupéfaits, découvrent un jeune homme serein, d’une sagesse exemplaire.
Finalement, Omar étant toujours en attente de l’appel à la Cour de révision de la commission militaire à Washington pour annuler toutes ses condamnations à Guantánamo, ses déboires juridiques sont loin d’être terminés.
Omar Khadr a 30 ans aujourd’hui.
Sa liberté et sa joie de vivre retrouvées ne devraient pas nous laisser oublier que nous avons choisi de fermer les yeux pendant tant d’années, alors que tous ses droits étaient bafoués.
Aujourd’hui, il serait temps que le gouvernement du Canada et tous les Canadiens reconnaissent et réparent ces erreurs, notamment en aidant Omar à sortir de ce cauchemar juridique qui stagne et perdure.
Nathalie Drouin
Présidente et fondatrice
Pouromarkhadr.com