Author Archives: ICLMG CSILC

Nous avons réussi! Et maintenant?

Nous avons eu un été chargé, mais nous voulions prendre le temps de réfléchir à la fois sur ce que nous avons accompli au cours de la dernière année, ainsi que sur le travail important à faire – nous l’espérons, avec votre aide!

LES VICTOIRES

  • Les résultats de la consultation du gouvernement fédéral sur la sécurité nationale ont été sans équivoque en faveur de nos positions.
  • Le gouvernement prévoit créer une nouvelle agence d’examen pour toutes les activités de sécurité nationale et de renseignement – ce que nous préconisons depuis 2006.
  • Le gouvernement a finalement indemnisé plusieurs Canadiens victimes de torture. La CSILC, et d’autres organisations des droits de la personne, avait fait campagne aux côtés des survivants de la torture pendant plusieurs années.
  • L’égalité de la citoyenneté a été restaurée par l’adoption du projet de loi C-6; la CSILC était une des premières organisations à dénoncer l’introduction de la citoyenneté à deux vitesses par le gouvernement Conservateur en 2014.

Pour plus de détails, consultez la page de nos Réalisations et acquis.

Avec un soutien continu, nous pourrions obtenir encore plus de victoires! C’est pourquoi nous avons créé une page sur Patreon. Patreon est une plate-forme où les gens peuvent soutenir des personnes et des organisations en échange de récompenses afin qu’elles puissent faire leur travail librement et de manière durable et sans avoir à compter sur les sponsors corporatifs. Vous pouvez donner aussi peu que 1$ par mois (soit seulement 12$ par année!) et vous pouvez vous désabonner en tout temps. Nous espérons que vous deviendrez un.e mécène de la CSILC et soutiendrez notre travail!

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LE TRAVAIL À FAIRE

Bien que nous ayons eu des succès, il y a encore des défis majeurs à relever, et nous avons du pain sur la planche!

Le gouvernement Trudeau a présenté le projet de loi C-59 comme moyen de résoudre les énormes problèmes causés par la dangereuse et inutile Loi antiterroriste de 2015 (également connue sous le nom de projet de loi C-51). Mais C-59 est un projet de loi omnibus complexe qui apportera un large éventail de changements. Pour comprendre pleinement ce qu’il en est, nous devons en faire une analyse complète et travailler avec d’autres experts à travers le pays. Par contre, ce qui est déjà clair : le projet de loi C-59 n’abroge pas C-51 et propose même de donner de nouveaux pouvoirs aux agences d’espionnage du Canada.

Nous avons besoin de votre aide pour s’assurer que C-59 protège nos droits!

Au-delà de C-59, nous continuerons notre travail sur plusieurs autres campagnes, notamment:

  • La libération de Hassan Diab emprisonné en France
  • Justice pour Mohamed Harkat qui risque d’être expulsé vers la torture en Algérie
  • L’élimination des directives ministérielles sur la torture
  • La tenue d’une enquête publique sur le rôle du Canada dans la torture des détenus afghans
  • La protection de la vie privée et de l’intégrité physique à la frontière
  • Mettre fin à la liste d’interdiction de vol et à la liste des entités “terroristes”
  • Analyser l’impact des stratégies de «contre-radicalisation» sur nos droits
  • Protéger la liberté d’expression, la liberté de la presse et le droit à la dissidence, et plus encore.

Nous ne recevons aucun financement des gouvernements fédéral, provinciaux ou municipaux ou des partis politiques, de sorte que nous avons besoin de votre soutien pour poursuivre notre travail. Si vous préférez ne pas utiliser Patreon, ou préférez faire un don unique, cliquez sur le bouton ci-dessous.

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Nous vous remercions pour votre contribution à la protection des droits humains au Canada!

Anne & Tim

VIDÉO: Guantanamo rencontre Hollywood: Le cas d’Ammar al Baluchi

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Raashid Williams, l’avocat d’Ammar Al-Baluchi, était à Ottawa pour nous parler du cas d’Ammar et des violations des droits humains à la prison de Guantanamo Bay. Ammar a été arrêté au Pakistan en 2003 puis transféré dans plusieurs prisons secrètes (black sites) de la CIA jusqu’à ce qu’il soit envoyé à Guantanamo en 2006. Il subi présentement un procès inéquitable devant une commission militaire. Alors que les détails sur la torture qu’Ammar a subi en détention ont été refusés à ses avocats, des documents montrent qu’une des scènes d’interrogation du film Zero Dark Thirty a été basée sur des informations fournies aux créateurs du film par la CIA sur l’expérience d’Ammar en détention.

Ce que nous avons appris de l’univers kafkaesque qu’est Guantanamo nous a décoiffé!

Si vous n’avez pu être présent.e à l’évènement, nous avons filmé la présentation et la période de questions. Le tout est en anglais. N’hésitez pas à partager ses vidéos dans vos réseaux!

La présentation était une collaboration de la CSILC, Octopus Books, et Amnesty International Canada.

Puisque vous êtes ici…

… nous avons une faveur à vous demander. À la CSILC, nous travaillons sans relâche afin de protéger et promouvoir les droits humains et les libertés civiles dans le contexte de la soi-disant “guerre au terrorisme” au Canada. Nous ne recevons aucune aide financière des gouvernements municipaux, provinciaux et fédéral, ni d’aucun parti politique.

Vous pouvez devenir notre mécène sur Patreon et recevoir des récompenses en échange de votre soutien. Vous pouvez donner aussi peu que 1$ par mois (c’est seulement 12$ par année!) et vous pouvez vous désabonner en tout temps. Tout don nous aidera à poursuivre notre travail.

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Vous pouvez également faire un don unique ou donner mensuellement par Paypal en cliquant sur le bouton ci-dessous. Vous hésitez à donner? Consulter la page sur nos nombreuses Réalisations et Acquis depuis 2002. Merci de votre générosité!

Le règlement d’Omar Khadr est une excellente nouvelle, mais des changements systémiques sont aussi nécessaires pour protéger les droits humains

canadian-charter-of-rights-and-freedomsLa Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles (CSILC) et l’Institut Rideau accueillent favorablement la décision tant attendue du gouvernement canadien de régler la poursuite lancée par Omar Khadr, de présenter ses excuses pour ne pas avoir protégé un de ses citoyens et un mineur, et de compenser Khadr pour la détention illégale et la torture dont il a été victime.

Maintenant, le gouvernement doit aller plus loin et effectuer des changements systémiques afin d’éviter que de telles violations des libertés civiles et des droits humains ne se reproduisent.

En mars dernier, la CSILC et l’Institut Rideau ont également salué les excuses du gouvernement canadien et l’indemnisation de M. Almalki, M. Abou-Elmaati et M. Nureddin qui ont été torturés en Syrie et en Égypte en raison d’informations erronées envoyées par des fonctionnaires canadiens. Et en mars 2015, Benamar Benatta a conclu un accord avec le gouvernement canadien pour avoir passé cinq ans dans une prison américaine où il a subi des abus, après que des responsables canadiens l’aient faussement qualifié de suspect terroriste et l’aient transféré illégalement à des agents du FBI au milieu de la nuit.

Bien que toutes ces excuses et ces indemnités soient les bienvenues, ces règlements ont été atteints après de nombreuses années de batailles juridiques et de travail légal pro bono, et seulement lorsque le gouvernement canadien a compris qu’il ne pouvait pas gagner ces poursuites judiciaires.

Ceci est inquiétant dans le contexte actuel : les législations antiterroristes continuent de s’insinuer dans notre environnement légal, toujours plus nombreuses et menaçant davantage les libertés civiles. Le gouvernement continue de bloquer l’abrogation des directives ministérielles sur la torture, qui permettent aux agences d’utiliser l’information obtenue de pays qui se livrent à la torture et de partager des informations avec ces mêmes pays, en violation directe des obligations juridiques du Canada en vertu de la Convention contre la torture. Le réfugié Mohamed Harkat continue de souffrir en vertu d’un certificat de sécurité et fait l’objet d’un ordre de déportation vers l’Algérie où il risque de se faire emprisonné et torturé. Les Libéraux ont également refusé de tenir une enquête publique sur le rôle du Canada dans la torture des détenus afghans, malgré en avoir fait la demande lorsqu’ils étaient dans l’Opposition.

Juste avant de quitter le Parlement pour l’été, le gouvernement a déposé le projet de loi C-59, sa réforme tant attendue de la sécurité nationale. Nous avons été heureux de constater que la législation vise à créer un nouveau mécanisme d’examen de tous les organes de sécurité nationale, l’une des nombreuses recommandations (pas encore mises en oeuvre) du juge O’Connor dans l’enquête de 2004 sur le cas de Maher Arar (qui a également abouti à des excuses et une indemnisation pour la complicité du Canada dans le renvoi de M. Arar en Syrie où il fût torturé). Cependant, comme nous l’avons dit à plusieurs reprises, les mécanismes d’examen ne peuvent compenser pour les mauvaises lois. Le fait que la Loi antiterroriste de 2015 (également connue sous le nom de projet de loi C-51) n’ait pas été abrogée est très préoccupant. Il est particulièrement troublant que les modifications apportées par le projet de loi C-59 à la Loi sur la communication d’information ayant trait à la sécurité du Canada (créée par C-51) ne contiennent toujours aucune garantie supplémentaire contre la divulgation ultérieure d’informations à des gouvernements étrangers. Cela signifie que les risques que des informations erronées soient partagées avec d’autres pays, entraînant potentiellement des violations graves des droits humains, comme dans les cas d’Arar, Almalki, Elmaati et Nurredin, sont encore très réels. N’avons-nous rien appris?

Le Canada ne devrait pas attendre d’être poursuivis par les victimes de la torture pour reconnaître et réparer ses erreurs. Au lieu de cela, des changements systémiques sont nécessaires. Si le gouvernement canadien veut vraiment se faire un champion des droits de la personne et montrer qu’il ne tolère vraiment pas la torture, il faut, à tout le moins, qu’il abroge la Loi antiterroriste de 2015, se débarrasse des mémos sur la torture, arrête les procédures de déportation engagées contre Mohamed Harkat, et tienne une enquête publique sur le rôle du Canada dans la torture des détenus afghans.


Lisez notre déclaration officielle au sujet de la nouvelle du règlement obtenue par Omar Khadr : Le règlement d’Omar Khadr est juste et nécessaire, déclare la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles

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