Cet essai est une réponse à l’opinion troublante de Margaret Wente “Can you ever argue about torture?” publiée dans le Globe and Mail le 1er février 2013. Le Globe and Mail a refusé de publié la réponse de la CSILC.
Se souvenir de l’histoire ne signifie pas accepter les actes horribles et les violations de la primauté du droit et des libertés civiles perpétrées pour une «bonne cause». Le Canada a ruiné de nombreuses vies dans son implication dans la guerre contre le terrorisme en adoptant des attitudes laxistes envers la torture, en utilisant des informations obtenues sous la torture, et en abandonnant des personnes dans des pays où ils ont été torturés à cause d’informations erronées fournies par nos services de sécurité. À ce jour, le Canada refuse toujours de présenter des excuses et d’indemniser les victimes: Abdullah Almalki, Ahmad El Maati, Muayyed Nureddin, Benamar Benatta, et Abousfian Abdelrazik. Notre cause, aussi noble soit-elle à notre avis, devient moralement injustifiable dès que nous utilisons des méthodes de terreur comme la torture. Nous devenons alors ce que nous combattons.