20 ans de défense des libertés civiles

COVID, surveillance et défense du droit à la vie privée

Par Xan Dagenais

Quand la pandémie de la COVID-19 nous a frappé⋅es, elle a déclenché une onde de choc. La nouvelle que le gouvernement travaillait à l’application Alerte COVID, une application qui devait permettre le suivi de l’état des infections et le traçage des contacts, a immédiatement sonné l’alarme dans la société civile. Nous ne connaissons que trop bien la recette : des gouvernements qui répondent trop vite aux crises et qui adoptent des lois ou des mesures portant atteinte aux libertés et aux droits de la personne. Et une fois ces lois et mesures en place, il est très difficile de faire marche arrière, surtout lorsque ces lois et mesures accroissent les pouvoirs de l’État et de ses agences.

Nous aussi avons donc dû agir rapidement, d’autant plus qu’aucune autre organisation de défense des libertés civiles ne se penchait sur l’application Alerte COVID. Après avoir rencontré le directeur de la Division de la gestion de la protection des renseignements personnels de Santé Canada pour lui faire part de nos préoccupations[1], nous avons pu obtenir l’engagement du gouvernement que l’application COVID ne recueillerait pas de renseignements personnels, et que les organismes de sécurité nationale n’interviendraient pas dans la surveillance de la COVID et n’auraient pas accès aux renseignements relatifs à la COVID.

Nous avons également corédigé une déclaration énonçant sept principes[2] visant à garantir que les efforts du gouvernement pour lutter contre la COVID-19 respectent la vie privée, particulièrement dans l’éventualité de recours à tout moyen numérique renforcé de surveillance ou de collecte de données. Nous avons rencontré le ministre de la Justice pour discuter de ces principes. Nous avons ensuite produit une vidéo[3] et lancé une campagne d’envoi de lettres[4] en soutien à la déclaration commune et, grâce à une lettre ouverte commune ultérieure[5], le gouvernement fédéral a retardé la mise en œuvre de l’application nationale de traçage des contacts jusqu’après l’examen et l’approbation du commissaire à la protection de la vie privée. Enfin, nous nous sommes jointes à 300 organisations et personnes[6] pour demander à tous les niveaux de gouvernement de renforcer la surveillance des droits de la personne dans le contexte de la pandémie.


Xan Dagenais est responsable des communications et de la recherche à la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles

Notes de bas de page

[1] Xan Dagenais, « Notre analyse de l’application Alerte COVID », CSILC, 7 août 2020 : https://iclmg.ca/fr/alerte-covid/

[2] CSILC et coll., « Surveillance digitale et COVID-19 au Canada », CSILC, 15 avril 2020 : https://iclmg.ca/digital-surveillance-covid-19/

[3] Xan Dagenais, « Video: Fighting COVID-19 : Seven Principles to Protect Our Privacy », ICLMG CSILC, 21 mai 2020 : https://youtu.be/qLhBUeHxJiA?si=1Fa0k1o9Ljve7oko

[4] Xan Dagenais, « Protect our rights in response to COVID-19 », ICLMG, 20 mai 2020 : https://iclmg.ca/covid-19/

[5] CSILC et coll., « News Release: Civil society groups’ joint statement – Too early to launch contact tracing apps », BC FIPA, 20 juin 2020 : https://fipa.bc.ca/news-release-civil-society-groups-joint-statement-too-early-to-launch-contact-tracing-apps/

[6] CSILC et coll., « Un appel pour une surveillance des droits humains dans les réponses gouvernementales à la pandémie de COVID-19 », CSILC, 15 avril 2020 : https://iclmg.ca/fr/droits-humains-covid-19/

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Les pratiques du Canada en matière de sécurité nationale et leur contribution au génocide des Premières Nations

Les défenseures de l’eau mènent une marche contre le projet de loi C-51 à Toronto. Crédit : Kevin Konnyu

Par Pamela Palmater

Tout au long de l’histoire relativement courte de l’État canadien, les gouvernements de toutes les tendances politiques, l’armée et les diverses agences de renseignement et d’application de la loi ont traité les Premières Nations comme des ennemis – comme des menaces pour la sécurité nationale[1]. Depuis les premières représentations coloniales des « Indiens » comme de dangereux sauvages[2] jusqu’aux évaluations modernes des services de renseignement qui considèrent les Premières Nations comme des extrémistes[3], les politiques de sécurité nationale du Canada n’ont guère changé, qu’il s’agisse de leurs visées ou de leurs impacts. Loin de protéger la sécurité des Canadiennes, les lois sur la sécurité nationale ont été conçues pour affirmer la souveraineté et le contrôle de l’État sur les terres, les ressources et les peuples des Premières Nations. En d’autres termes, les lois et politiques de sécurité nationale visent à protéger les intérêts économiques du Canada sur les terres des Premières Nations par tous les moyens, y compris par des actes répétés de violence génocidaire[4]. La politique du Canada en matière de sécurité nationale ne peut être véritablement comprise que dans le contexte, encore actuel, du génocide des Premières Nations et des intérêts économiques qui y sont liés[5].

Si historiquement les actes de génocide comprenaient les morts causées par les primes offertes pour les scalps[6], les politiques de famine[7], les stérilisations forcées[8] et les pensionnats indiens[9], le génocide se poursuit aujourd’hui sous d’autres noms : poursuite des pratiques de stérilisation et d’avortement forcés[10], sous-financement discriminatoire de la nourriture, de l’eau et du logement[11], système de placement en famille d’accueil[12], surincarcération[13], assimilation forcée[14] en vertu de la Loi sur les Indiens[15], décès causés par le racisme dans les soins de santé[16] et assassinats de membres des Premières Nations par la police[17]. Ces actes faisaient et font toujours partie d’une stratégie globale visant à affaiblir les Premières Nations, stratégie qui comprend des lois et des politiques conçues pour les détruire socialement, culturellement, politiquement et juridiquement, afin de « donner aux colons un accès permanent aux territoires et aux ressources des Autochtones[18] ». À cette fin, le Canada a entrepris un « processus lent » de génocide[19] « qui a eu lieu insidieusement au fil des siècles[20] », processus facilité par une « guerre de faible intensité[21] » contre les Premières Nations qui persiste encore aujourd’hui. Les lois, les politiques et les pratiques en matière de sécurité nationale ont permis au fil des ans de surveiller les individus et les foyers potentiels[22] de résistance collective susceptibles de menacer les efforts de guerre du Canada contre les Premières Nations[23].

La conclusion de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (Enquête nationale) voulant que le génocide persiste aujourd’hui encore a suscité de la stupeur tout autant qu’un déni catégorique chez certaines commentateurices[24]. Ceulles-ci n’arrivaient tout simplement pas à réconcilier la rhétorique politique avec les réalités vécues par les Premières Nations. L’intention délibérée que suppose le génocide semble incompatible avec les promesses de réconciliation du Canada avec les Premières Nations basée sur une relation de nation à nation qui respecte leurs droits inhérents, ancestraux et issus de traités. À première vue, elle semble également en conflit avec la vaste gamme de protections des droits de la personne au niveau provincial, national et international. Toutefois, c’est précisément ce fossé entre les objectifs politiques déclarés, d’une part, et les lois, politiques et pratiques réelles de l’État, d’autre part, qui trahit les motifs ultérieurs du Canada. L’Enquête nationale a révélé que :

Le Canada a adopté une politique continue, dont les motivations ont pu varier, mais dont l’intention sous-jacente est demeurée la même, visant à détruire les peuples autochtones physiquement, biologiquement et en tant qu’unités sociales, témoignant ainsi de l’intention spécifique requise[25].

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Le Canada et la criminalisation dans la guerre pour la terre et la nature

Affiche du film Flin Flon Flim Flam. Investigative MEDIA

Par Jen Moore

Il y a près de cinq ans, lorsque je travaillais à Mines Alerte Canada comme coordinatrice de programme pour l’Amérique latine, j’ai été déclarée « menace pour l’ordre public et la sécurité du Pérou » et interdite de séjour dans le pays pour une durée indéterminée. Mon crime, comme celui du documentariste américain John Dougherty, accusé des mêmes délits, était d’avoir organisé, en collaboration avec des associations péruviennes, la projection d’un film critiquant la société minière canadienne Hudbay dans les communautés affectées par sa mine de cuivre à ciel ouvert de Constancia. Le documentaire, intitulé Flin Flon Flim Flam, présente des témoignages critiques sur les activités de cette entreprise, du Manitoba au sud du Pérou.

Notre cas s’inscrit dans le contexte de contrôle social, répression et criminalisation[1] qui est celui, quotidien, des organisations et des communautés qui vivent et travaillent près de la mine de Constancia. La minière Hudbay a provoqué de nombreuses protestations en raison de la violation des ententes conclues avec les communautés et en raison des impacts environnementaux et sociaux de ses activités. Les manifestant⋅es ont été victimes de répression et de persécution légale aux mains de la Police nationale péruvienne qui, au moment de ces événements, avait un contrat de services de sécurité avec la société Hudbay. De tels contrats, courants au Pérou, font l’objet de vives critiques[2] parce qu’ils mettent la police au service des intérêts des entreprises privés et contribuent à amplifier la répression violente des manifestations légitimes, entraînant des morts et des blessé⋅es.

Notre cas s’inscrit dans une « attaque concertée » panaméricaine contre les défenseur⋅es de l’environnement et des terres, attaque qui vise à mettre au pas et à écraser les individus et les groupes dans divers pays de l’hémisphère où des progrès considérables ont été réalisés pour arrêter ou freiner l’expansion accélérée de cette industrie et les graves impacts sociaux et environnementaux qu’elle entraîne. C’est ce qu’on peut lire dans le rapport de 2015 de Mines Alerte Canada et de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles (CSILC) intitulé Dans l’intérêt national?[3] Ce rapport montre comment la loi s’est progressivement retournée contre ces défenseur⋅es pour imposer un modèle destructeur d’extraction minière à des communautés et même à des pays entiers, souvent contre leur gré. À l’aide d’exemples du Pérou, du Mexique, du Guatemala, de l’Équateur et du Canada, le rapport montre également le rôle stratégique que joue le gouvernement canadien, par une assistance, une diplomatie et une politique commerciale qui facilitent l’expansion massive des intérêts miniers canadiens dans la région. Le Canada exporte hors de ses frontières la dépendance à l’industrie extractive, qui est le fondement même de l’État colonial canadien et qu’il perpétue encore.

Avant même notre arrivée au Pérou en avril 2017, la presse avait parlé contre nous de manière diffamatoire, nous dépeignant comme des agent⋅es de « sabotage » des opérations de Hudbay. Lors de projections communautaires, des policier⋅es et des représentant⋅es de Hudbay ont interrogé des membres de la communauté locale sur notre présence, tandis que d’autres policier⋅es surveillaient nos mouvements. Après une projection dans la ville de Cuzco, nous avons été détenu⋅es pendant quatre heures par plus de 15 agent⋅es de migration et policier⋅es en civil qui prétendaient devoir vérifier nos documents de voyage, mais qui cherchaient plutôt à nous interroger.

Le lendemain, samedi, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué dans lequel il déclarait que nous constituions une menace pour l’ordre public, nous accusait d’inciter les communautés à manifester violemment contre la mine de Hudbay et affirmait que les permis de l’entreprise étaient en règle. Craignant que les autorités n’inventent de fausses accusations et sachant que nous pourrions poursuivre la procédure judiciaire à distance, sur les conseils de nos avocat⋅es, nous avons quitté le Pérou. Le dimanche, les services de migration nous ont interdit l’accès au pays pour une durée indéterminée. Nous n’avons jamais eu l’occasion de nous défendre et n’avons appris cette décision que des mois plus tard.

Les tribunaux péruviens ont depuis estimé que ces actions constituaient de graves violations de mes droits et que la décision d’interdire mon retour au Pérou était illégale et arbitraire. Une décision rendue en 2019 a en outre établi que la police et le ministère de l’Intérieur avaient agi avec partialité en raison du contrat de sécurité conclu entre Hudbay et la police nationale.

Malgré cela, et malgré que je sois citoyenne canadienne, défenseure des droits de la personne, travaillant à l’époque pour une organisation bénéficiant du soutien généreux d’importantes organisations juridiques et de défense des droits dans les deux pays, je n’ai pu compter sur aucun soutien significatif des autorités canadiennes, qui ont même été jusqu’à faire des déclarations fausses et trompeuses à des organes onusiens.

Participation canadienne à l’étouffement de l’affaire pour Hudbay

Un nouveau rapport du Justice and Corporate Accountability Project (JCAP)[4] analyse des centaines de pages de documents gouvernementaux obtenus grâce à des demandes d’accès à l’information concernant la réaction du Canada avant, pendant et après notre détention. Le rapport évalue la réponse des autorités canadiennes à l’aune des propres lignes directrices du Canada pour le soutien des défenseur⋅es des droits de la personne, Voix à risque, et conclut à l’échec lamentable du gouvernement.

Si les autorités canadiennes n’ont donné aucune suite aux appels de Mines Alerte Canada (soutenus par de nombreuses organisations), elles ont dû néanmoins répondre aux lettres signées par quatre organismes des Nations Unies et trois organismes régionaux de défense des droits de la personne.

Dans sa lettre, l’ONU exprimait des inquiétudes pour ma sécurité et demandait des renseignements sur l’implication possible de Hudbay dans la criminalisation de nos activités. Il aura fallu trois mois aux autorités canadiennes pour répondre en évitant toutefois de se prononcer sur le respect ou non de leurs lignes directrices, Voix à risque. En ce qui concerne le rôle de l’entreprise, elles ont déclaré n’avoir eu « connaissance d’aucune preuve de l’implication de Hudbay Minerals dans les actions des autorités péruviennes quant à la détention et l’interrogatoire de Mme Moore ». Mais cette affirmation est à la fois trompeuse et fausse.

Dans toutes mes communications avec les autorités canadiennes, y compris dans des lettres détaillées appuyées par de nombreuses autres organisations, j’ai signifié que le personnel de Hudbay avait interrogé des membres de la communauté avant notre détention et j’ai attiré l’attention sur le contrat de l’entreprise avec les services de police qui, selon nous (et selon les tribunaux péruviens depuis lors), a conduit à des actions policières partiales contre John et moi. Les représentant⋅es de l’ambassade ont aussi examiné les publications d’organisations péruviennes sur les réseaux sociaux ayant fait des déclarations similaires. Sur cette base et conformément à leurs propres politiques, les autorités canadiennes auraient dû faire preuve de diligence raisonnable, mais rien ne prouve qu’elles l’aient fait. En outre, Duane McMullen, alors directeur général des opérations et de la stratégie commerciales d’Affaires mondiales Canada, a reçu un courriel d’un employé de Hudbay trois jours après notre détention. Cet employé a exprimé son soutien à la criminalisation de nos activités par le Pérou, ce qui aurait dû inquiéter les autorités canadiennes qui n’ont rien rapporté de tout cela dans leur réponse à l’ONU. Le JCAP conclut qu’en protégeant Hudbay et en retenant des renseignements, le Canada n’a pas seulement omis de coopérer avec le Rapporteur spécial, il a également sapé la capacité du Rapporteur à remplir son mandat et à prendre des mesures pour protéger une défenseure canadienne des droits de la personne.

Dans l’ensemble, les fautes ont été nombreuses et systémiques. Elles démontrent une fois de plus que la relation clientéliste que le Canada entretient avec l’industrie minière empêche le Canada de remplir ses obligations en matière de droits de la personne et l’empêche aussi d’entendre les défenseur⋅es de l’environnement et des terres qui demandent l’abandon d’une économie extractiviste qui cause tant de tort et les expose à des risques de plus en plus graves.


Jen Moore est désormais basée au Mexique où elle est chercheuse associée pour le projet sur l’exploitation minière et le commerce à l’Institute for Policy Studies.

Notes de bas de page

[1] MiningWatch Canada et al., “HudBay Operations in Peru and Guatemala: Violence and Repression Found to Result from Mining Company Contracts with State Security Forces,” MiningWatch Canada, November 28, 2019: https://miningwatch.ca/news/2019/11/28/hudbay-operations-peru-and-guatemala-violence-and-repression-found-result-mining

[2] EarthRights International, the National Coordinator of Human Rights in Peru and the Legal Defense Institute, “Report reveals contracts between Peru’s National Police and Extractive Companies,” EarthRights International, February 19, 2019: https://earthrights.org/media_release/report-contracts-perus-police-extractive-companies/

[3] CSILC et Mines Alerte Canada, “Dans l’intérêt national? Criminalisation des défenseurs des terres et de l’environnement dans les Amériques” CSILC, Août 2015 : https://iclmg.ca/fr/enjeux/dans-linteret-national-criminalisation-des-defenseurs-des-terres-et-de-lenvironnement-dans-les-ameriques-rapport/

[4] Charis Kamphuis, Charlotte Connolly, Isabel Dávila Pereira, Mariela Gutiérrez, Sarah Ewart, and Danielle Blanchard, “The Two Faces of Canadian Diplomacy: Undermining Human Rights and Environment Defenders to Support Canadian Mining,” Justice and Corporate Accountability Project, December 10, 2022: https://justice-project.org/2022/12/10/the-two-faces-of-canadian-diplomacy-undermining-human-rights-and-environment-defenders-to-support-canadian-mining/

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