Ottawa – La Coalition pour la surveillance internationale de libertés civiles (CSILC) a appris, à travers des rapports des médias, la mort d’un deuxième détenu, au courant d’une semaine, sous la garde de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).
Lundi dernier, le 7 mars, Melkior Gahungu, un homme de 64 ans originaire du Burundi est mort alors qu’il était en détention à Toronto. Apparemment, il s’est pendu plus tôt que d’être expulsé vers son pays d’origine.
Le 13 mars, Francisco Javier Romero Astorga est décédé subitement au Complexe correctionnel de Maplehurst, à Milton. Il aurait été trouvé dans sa cellule sans signes vitaux. Il avait déjà été retourné au Chili, d’où il est originaire, mais il est revenu au Canada au mois de novembre dernier.
« Ces morts soudaines et successives sous la garde de l’ASFC sont troublantes. Depuis 2000, 14 décès suspects de détenus issus de l’immigration se sont produits. Les circonstances de ces décès sont entourées de secret et, à notre connaissance, personne n’a été tenu responsable. Ce sont des vies humaines perdues. Ils attendaient leur expulsion. Combien de morts sont nécessaires pour que le gouvernement prennent action et mettent fin à ces tragédies? », a déclaré Monia Mazigh, coordonnatrice nationale de la CSILC.
L’Agence des services frontaliers du Canada prend quotidiennement des mesures d’application de la loi. Néanmoins, cette agence n’a aucun mécanisme d’examen pour la reddition des comptes. « Il est temps que le gouvernement canadien ordonne une enquête indépendante sur tous ces décès. La détention des migrants ne doit pas être systématique, à moins qu’ il y ait des activités criminelles impliquées », a déclaré Monia Mazigh.
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